Dominant l'Isère, le Drac, veillant sur la vallée du Grésivaudan, tutoyant les massifs de Chartreuse, de Belledone, du Vercors…, surplombant Grenoble, le Mont Saint Eynard a de tous temps attiré le regard, suscité l'inspiration de peintres, écrivains, photographes…

Les peintres.



Vue du rocher appelé "Le bec de l'aigle".
Dessin à la plume, à l'encre de chine et aquarelle de Ballin - XVIIIème siècle.




"Le Saint-Eynard vu de l'île verte"
Aquarelle de dimensions 14,0 x 20,0 cm,
signée et datée : Grenoble, 15 sept 1875.




"Le Mont Saint Eynard et la Moucherotte vus d'Allevard dans le Grésivaudan"
Huile sur panneau, signée Etienne Albrieux, datée 1931.

Né à Paris le 2 juillet 1891, décédé à Allevard en 1962.
Après avoir brillamment réussi à l'École des Beaux-Arts de Paris, il travaille en 1913 et début 1914 avec le célèbre sculpteur Auguste Rodin qui admire ses dessins et l'écriture de ses tableaux. Sur ses conseils, il expose au Salon d'Automne, puis à la Galerie Veil ainsi qu'à la Galerie Ecalle à Paris avant de se retirer à Allevard où il fait tous les ans une exposition aux Thermes tandis que plusieurs galeries de Grenoble et de Lyon se disputent ses œuvres.
Membre de la Société Grenobloise des Beaux-Arts ainsi que de la Société Lyonnaise des Beaux-Arts. Ami de l'abbé Cales et de François Cachoud, il était surnommé le "Peintre de la Lumière".

et bien d'autres



Musicien et écrivain, Hector Berlioz,

qui en ses mémoires, chapitre III - L'hamadryade du Saint Eynard, évoque ce Mont Saint Eynard :

"Dans la partie haute de Meylan, tout contre l'escarpement de la montagne, est une maisonnette blanche, entourée de vignes et de jardins, d'où la vue plonge sur la vallée de l'Isère; derrière sont quelques collines rocailleuses, une vieille tour en ruine, des bois, et l'imposante masse d'un rocher immense, le Saint-Eynard; une retraite évidemment prédestinée à être le théâtre d'un roman. C'était la villa de madame Gautier, qui l'habitait pendant la belle saison avec ses deux nièces, dont la plus jeune s'appelait Estelle. Ce nom seul eût suffi pour attirer mon attention; il m'était cher déjà à cause de la pastorale de Florian (Estelle et Némorin) dérobée par moi dans la bibliothèque de mon père, et lue en cachette, cent et cent fois. Mais celle qui le portait avait dix-huit ans, une taille élégante et élevée, de grands yeux armés en guerre, bien que toujours souriants, une chevelure digne d'orner le casque d'Achille, des pieds, je ne dirai pas d'Andalouse, mais de Parisienne pur sang, et des... brodequins roses! ... Je n'en avais jamais vu... Vous riez!... Eh bien, j'ai oublié la couleur de ses cheveux (que je crois noirs pourtant) et je ne puis penser à elle sans voir scintiller, en même temps que les grands yeux, les petits brodequins roses."…"Non, le temps n'y peut rien... d'autres amours n'effacent point la trace du premier... J'avais treize ans, quand je cessai de la voir... J'en avais trente quand, revenant d'Italie par les Alpes, mes yeux se voilèrent en apercevant de loin le Saint-Eynard, et la petite maison blanche et la vieille tour... Je l'aimais encore... J'appris en arrivant qu'elle était devenue... mariée et... tout ce qui s'ensuit. Cela ne me guérit point. Ma mère, qui me taquinait quelquefois au sujet de ma première passion, eut peut-être tort de me jouer alors le tour qu'on va lire. "Tiens, me dit-elle, peu de jours après mon retour de Rome, voilà une lettre qu'on m'a chargée de faire tenir à une dame qui doit passer ici tout à l'heure dans la diligence de Vienne. Va au bureau du courrier, pendant qu'on changera de chevaux, tu demanderas Mme F******* et tu lui remettras la lettre. Regarde bien cette dame, je parie que tu la reconnaîtras, quoique tu ne l'aies pas vue depuis dix-sept ans." Je vais, sans me douter de ce que cela voulait dire, à la station de la diligence. A son arrivée, je m'approche la lettre à la main, demandant Mme F*******. "C'est moi, monsieur!" me dit une voix. C'est elle! me dit un coup sourd qui retentit dans ma poitrine. Estelle!... encore belle!... Estelle!... la nymphe, l'hamadryade du Saint-Eynard, des vertes collines de Meylan! C'est son port de tête, sa splendide chevelure, et son sourire éblouissant!... mais les petits brodequins roses, hélas! où étaient-ils?... On prit la lettre. Me reconnut-on? je ne sais. La voilure repartit; je rentrai tout vibrant de la commotion. "Allons, me dit ma mère en m'examinant, je vois que Némorin n'a point oublié son Estelle." Son Estelle! méchante mère !...

 


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Quant aux cartes postales.


1907 - La place Grenette et le Mont Saint Eynard.


1907 - La Tronche et le Saint Eynard.


Grenoble - Rue des écoles et le mont Saint Eynard.




1908 - Grenoble - Le pont piéton Saint Laurent,
la Bastille et sur la droite le Saint Eynard.

1919 - Les quais, la vedette et la Saint Eynard.

La Citadelle et le Saint Eynard.

La porte Saint Laurent, la Tronche et le Saint Eynard.

Place Victor Hugo, le Néron, le fort Rabot et le Saint Eynard.

Corenc et le fort Saint Eynard.

Puis plus près de nous,

Collection S. Pivot.


Place Grenette et le Mont Saint Eynard.

   
 

 
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